Les attentats de juillet 2005 à Londres ont mis au devant de
l'actualité le risque terrorsite pour les économies occidentales. Les
assureurs ont essayé de définir par le passé les limites dans
lesquelles ils sont capables de prévoir la sévérité et la fréquence des
sinistres concernant les risques du terrorisme, des insurrections ou
encore des incendies criminels.
Le problème d'un risque comme le terrorisme est que les règles du
jeu changent en permanence. Les attentats du 11 septembre 2001 en sont
bien sur la parfaite illustration. Ces actes terroristes assimilables à
des actes de guerre ont changé radicalement la nature du risque
terroriste. Les assurances des compagnies aériennes, des tours de la
Defense ou de grand évènements sont devenues après cela des risques
financiers élevés. Que cela soit par la garantie de l'Etat (donc le
contribuable) ou le client, chacun d'entre nous assume une part du coût
du risque terroriste.
Concernant l’organisation d’évènements, les primes d’assurance
payées par les organisateurs de la Coupe du monde de football en
Allemagne (9 juin au 9 juillet 2006) sont gonflées par les craintes
d’attaques terroristes, a reconnu la société d’assurance
Hamburg-Mannheimer du comité d’organisation. Selon Jürgen Görling,
responsable de la division Sport de l’assureur Hamburg-Mannheimer cité
par le magazine économique Capital, le comité d’organisation du Mondial
2006 paie une prime de 5 millions d’euros pour être assuré par
Hamburg-Mannheimer. En échange, l’assureur s’est engagé à verser une
indemnisation allant jusqu’à 158 millions d’euros en cas d’annulation,
sinistres ou problèmes. “Il est clair que ces sommes seraient beaucoup
moins élevées si (l’organisation terroriste) Al Qaida n’existait pas”,
a expliqué Jürgen Görling au magazine Capital. Le risque géopolitique
étant prise en compte par les assureurs, il a noté que les primes
seraient encore plus élevées dans un pays participant à l’intervention
en Irak.
Sans vouloir retirer les mérites de la candidature londonienne,
probablement que cet aspect du risque terroriste a du être minoré dans
le choix de l’attribution des jeux olympiques de 2012 quand il a fallu
la départager avec la candidature parisienne. Il ne s’agit pas ici de
discuter ce qui a été décidé et encore moins de se faire dicter des
choix par les terroristes. Mais Londres devra probablement supporter un
surcoût important pour se couvrir contre le risque terroriste qui
n’était pas prévu dans son budget initial.
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